Camilla Grebe revisite le thème du meurtre en chambre close, mais plus qu’un roman policier ou une histoire à énigme, L’énigme de la stuga est un roman noir qui démontre qu’aucun milieu n’est à l’abri de la catastrophe.
Lykke Andersen, couverte de sang, est amenée dans un centre médico-légal pour être examinée. Elle est ensuite incarcérée.
Huit ans, auparavant, elle et son mari avaient donné une fête à des proches. Lorsque Lykke était allée réveiller ses fils au lendemain de la soirée très arrosée, elle avait trouvé le corps sans vie de Bonnie, la meilleure amie des jumeaux. Tous les trois avaient dormi dans la stuga (maisonnette en bois sur la propriété des Andersen).
Il est rapidement établi que toutes les issues étaient fermées de l’intérieur. Pour les policiers, il ne fait aucun doute qu’un des jumeaux est coupable.
Je n’ai eu aucun mal à identifier l’assassin (mais pas ses motifs), en revanche la question demeurait : comment avait-il fait ? Si vous aimez être surpris par la révélation finale du meurtrier, vous pourriez être déçu, mais si vous aimez les romans noirs à la narration impeccable — l’histoire est racontée du point de vue de Lykke et de celui d’un policier, Manfred — vous adorerez ce livre.
Comme souvent chez Camilla Grebe, les thèmes sont nombreux : comment les parents d’assassins peuvent-ils vivre une telle situation ? Jusqu’où un écrivain peut-il utiliser sa famille dans un livre, sans causer de dommages ? Jusqu’où un policier peut-il aller pour établir la vérité ?