Je ne connaissais pas Colette, excepté de nom et j'aurais été bien mal à l'aise si j'avais du citer l'un ou l'autre de ses ouvrages. Pour réparer cela, je prends l'entrave dans mon sac de voyage, dans cette liste de bouquins que je dois lire et que j'achète en Librio pour ne pas payer les frais de port sur Amazon tout en me faisant une mini culture littéraire (on fronce pas les sourcils, je ne dois pas être le seul).
L'ouvrage raconte la vie d'une femme au tournant du siècle, de son ennui, de d'une sorte de quête de l'amour à travers ses amants. Le pitch classique en somme. J'ai bien compris en lisant la poésie qu'il ressort du texte et les nombreuses petites saillies efficaces sur les relations homme / femmes.
Mais, au final, quel ennui ! Le livre, bien que court, n'est qu'une succession de discussions de repas, de voyage et de ballades. Dans la description du vain, ce n'est ici qu'un Bret Easton Ellis patiné d'ancien, ou la cocaïne serait remplacée par l'opium et un faste qui n'approche pas le moins du monde les descriptions de Gatsby. Il y a bien quelques belles pages sur l'amour et la passion, certes, mais nous sommes en 1913, les romantiques ne sont pas loin, et pourtant, des lieues nous séparent des descriptions enivrées d'un Stendhal.
J'ai eu malheureusement l'impression d'avoir en face de moi la définition d'un mauvais féminisme en fait. C'est pas si bien que ça, mais c'est la seule / la première à le faire, alors on va le porter aux nues, même si la comparaison n'est pas flatteuse. Dommage.