Le livre était en présentation à la médiathèque. J'évite en général la littérature dérivée des journaux féminins. Pas par snobisme mais par manque d'identification. J'ai lu la quatrième de couv (ce qui ne m'arrive quasiment jamais) et je me suis dit pourquoi pas? (Tirez-en les enseignements que vous voudrez sur ma vie sexuelle).
Sophie Fontanel raconte comment elle a choisi de ne plus avoir de relations sexuelles. Si j'ai bien compris, sa décision n'intégrait pas l'auto-érotisme. Elle a simplement voulu garder son corps pour elle. Et si je peux comprendre la démarche (justifiée à la va-vite par un dépucelage inattendu), je comprends moins le traitement.
Sophie raconte également les choix sexuels de ses copains bobos, entre hyper sexuels et déçus sexuels, la palette de nuances habituelle entre cul et sentiment. Mais toutes ces personnes évoluent dans un environnement où tout le monde est super beau, intelligent et désirable. On parle donc ici de *choix* de vie sexuelle. Et c'est là que je n'arrive plus à adhérer.
Dans ce contexte, choisir de ne plus avoir (temporairement) de vie sexuelle revient pour moi à une lubie passagère d'intellectuel, comme passer un mois dans un monastère ou partir à Goa vivre dans un bungalow sans électricité (avec un cyber café pas loin pour pouvoir tout de même raconter sur son blog comment ça fait du bien de se retrouver loin de la civilisation occidentale).
Et puis Sophie nous raconte dans bien des chapitres combien les hommes sont attentionnés à son égard, combien ils aimeraient faire caresse à ce corps défendu, et si finalement le choix de Sophie vacille, c'est bien parce qu'elle attendait patiemment de libérer son corps à qui le méritait. Un peu comme nous tous, quoi. Question d'exigence.