Après avoir lu "Château de sable" où l'auteur Frederik Peeters illustrait un scenario de Pierre Oscar Lévy, j'ai croisé son nom sur les rayons de la médiathèque. Les mécanismes familiers de la pré-détermination et du réflexe de Pavlov ont fait leur oeuvre et je me suis retrouvée avec ces Pilules Bleues entre les mains.
Alors que je m'attendais à un sujet fantastique, les Pilules Bleues racontent une partie de la vie de l'auteur. Ce n'est pas la première auto-fiction en bande dessinée, mais on est loin d'un blog BD.
Les premières pages permettent de s'installer dans une histoire classique, on suit le coup de foudre de Peeters jusqu'à une révélation qui font se dire au lecteur "OH-PU-TAIN". Ensuite, le livre reprend une tournure classique en dépeignant les interrogations de l'auteur vis-à-vis de cette nouvelle.
Les dessins sont en noir et blanc, je ne suis pas particulièrement fan du style de Peeters mais il ne me déplait pas non plus.
Quant au sujet traité, il l'est de façon subjective sans être subversif. Je suis donc légèrement restée sur ma faim. C'est émouvant comme une émission de (feu) Jean-Luc Delarue. Effectivement on reste sur le cul lorsqu'on lit la "révélation". Comment ne pas compatir? Mais on a du mal à sortir de la compassion pour entrer dans un débat plus global, ou dans des analyses inédites. Au final, j'ai l'impression d'avoir été le psy de l'auteur qui me racontait sa vie, de lui avoir répondu mmmoui hum hum c'est ça Frederik, vous avez perçu vos forces et vos limites, mais sans que son histoire ne m'ait amenée à me remettre en cause ou à des réflexions plus poussée.
En résumé, j'ai lu, je me suis dit "Dur!" puis j'ai refermé le livre et je suis passée à autre chose. Allez, j'avoue, je me suis aussi dit "Carpe diem".