Sur la route de la providence, après un dernier voeu.
Ce deuxième tome de la saga du Sorceleur fait suite au Dernier Voeu avec lequel il partage son format de recueil de nouvelles. Et pour ma part, la formule se confirme une fois de plus et la potion prend toujours. Ce format permettant de maintenir un rythme soutenu, présentant un enchaînement d'histoires courtes agencées chronologiquement le long d'un fil contenu, sans entracte entre les différentes péripéties qui peuvent présenter des sauts géographiques et temporels parfois conséquents.
Une vision plus claire ?
Sapkowski fait un pas de plus vers ce que sera le reste de sa saga, une série de romans. Les différentes nouvelles composant L'Epée de la Providence sont mieux agencées et moins labyrinthiques dans leur structure, le récit ne fait jamais de saut en arrière lors de sa progression.
Ce qui a pour avantage de créer une formule bâtarde qui s'apparente à un roman raccourcit des passages "d'entre-deux-intrigues".
J'insisterai donc qu'il ne faut en aucun cas sauter ce dernier volume d'introduction car il s'avère non seulement indispensable du point de vue du scénario mais est également plus intéressant à lire que le premier recueil qui a pu en refroidir plus d'un à plus d'un égard.
Un quasi sans-faute
Il n'est pas facile de passer d'une histoire à une autre. Il peut arriver de tomber de haut en terme de qualité, quand on a affaire à des intrigues discontinues. Heureusement, il n'y a quasi aucun récit à jeter dans ce recueil.
Certaines histoires sont aussi profondes que marquantes, et nous enseignent au passage quelques belles leçons de vie par le biais de personnages toujours aussi bien écrits et ancrés dans une réalité qui nous est familière, malgré le setting fantasy européen de l'univers.
Les thèmes sont tantôt universels, tantôt plus intimistes, se concentrant dans une moindre mesure au développement des futurs personnages principaux de la saga. Les nouvelles informations sur le passé de Geralt arrivent, en un court chapitre à lui donner une dimension nouvelle et personne ne peut rester stoïque face au chapitre de la première rencontre entre la petite lionne de Cintra et le loup blanc de Kaer Morhen.
Conclusion
Un des meilleurs tomes de la saga du Sorceleur. On en apprend plus sur le monde, les personnages et les règles qui régissent ce monde si particulier qui a tout d'un univers de compte de fées, l'optimisme en moins.
Si vous étiez réticents après la lecture du premier recueil, l'Epée de Providence nous donnera assurément envie d'entamer la saga des romans avec le tome suivant : Le Sang des Elfes.