Un peu à la manière de Faërie (Raymond E. Feist), L'Épouse de bois nous conte la rencontre, d'humains et d'êtres mystérieux et troublants. Mais ici point d'enfants en danger, de tensions et de menace explicite, en revanche la poésie, la musique et la peinture jalonnent le récit et donne vie à ce désert, où Maggie Black part s'installer après avoir hérité d'un de ses amis poète.
Dans ce désert, niché dans les montagnes de l'Arizona, un mystère plane, court, respire, vie tout simplement et les quelques humains qui le côtoie en on plus ou moins conscience. Terri Windling nous propose ici une balade à travers les sens, où l'art sert à décrire cette réalité trouble et changeante. Tout semble à Maggie, comme au lecteur, plus pur plus vrai, mais en même temps plus inquiétant.
Le mystère nous est peu à peu révélé à travers les découvertes de Maggie sans pour autant perdre de son charme et de son ambiguïté. le rythme de cette histoire est lent, on prend le temps de contempler ces paysages, ce désert où la vie fourmille malgré les conditions climatiques.
J'ai vraiment apprécié ma lecture, je me suis laissé emporter par le récit tout en poésie. Cette histoire mêlant vie contemporaine et folklores m'a séduite et me donne l'envie de découvrir d'autre récit du même style.
L'art et les artistes ont une place importante, ce qui m'a tout d'abord surpris, mais c'est ce qui donne son souffle au roman, son petit plus. Les personnages sont tout simplement beaux, tous artistes à leur manière, ils ont leur place dans ce désert. J'ai eu un peu de mal avec le manque de réaction et le peu d'instinct de préservation de Maggie face à certaines choses. Mais celle-ci est une poétesse qui baigne sans le savoir dans ce mystère depuis longtemps, ce qui explique sa capacité à accepter ce qui l'entoure.