J’ai connu Becky Chambers grâce à une conférence qui portait sur les relations sexuelles avec des aliens (merci les utopiales) où une intervenante a mentionné son nom. Comme on peut difficilement faire plus aguicheur comme introduction, je me suis élancé aux côtés du voyageur.
Malgré la diversité des espèces intel dont la culture, le langage, la gastronomie ou encore la consistance est minutieusement scrutée, L’Espace d’un an est probablement le roman le plus humain qu’il m’a été donné de lire. C’est humain parce que ça nous transporte dans un monde où tout le monde est accepté, où le dialogue est roi, où on peut s’épanouir en laissant derrière soi toute forme de contrainte. Becky Chambers réussit tout cela sans tomber dans le piège si commun de la niaiserie, ce n’est pas un univers naïf ; la violence, la guerre, la misère rôdent dans l’ombre, mais c’est dans la chaleur d’un foyer qu’on trouve son réconfort.
C’est une lecture qui donne de l’espoir même si revenir sur Terre reste tout de même difficile.
C’est cependant dommage que les tomes 2 et 3 n’étendent pas suffisamment l’univers et restent blottis dans le rayonnement du premier.