L'Espion qui venait du froid par Brice B
J'ai toujours été fasciné par l'univers de l'espionnage, bercé depuis mes jeunes années dans l'univers des James Bond que l'on regardait lorsque nous n'avions pas école le lendemain.
Ado, je me rêvais agent secret, voyageur du monde, héros de l'ombre, éminence grise d'anciennes colonies, expert en arts martiaux et champion toutes catégories de tir les yeux bandés.
Un peu moins ado, un peu plus adulte, je maintiens ce lien affectif ancien avec le monde de l'espionnage, me plongeant bien volontiers dans son histoire et dans sa réalité contemporaine.
Aussi, la lecture d'un John Le Carré n'est-elle pas vraiment une surprise, même si j'attendais quelque chose de plus héroïque, de plus rocambolesque, que L'espion qui venait du froid. Pourtant, doué de son expérience que personne ne contestera, Le Carré réussi avec son premier roman (après deux nouvelles) à imposer son style dans un univers jusque là monopolisé par les romans de Ian Flemming.
Dans cette ambiance tendue de la guerre froide, cette époque bénie de l'espionnage, Le Carré campe une histoire aux allures banales et à l'engrenage pourtant implacable. Un plaisir à lire.