C'est un roman rude, à la langue âpre, qui m'a happée dès les premières lignes. La première partie du roman, et la plus longue, raconte la vie de gosses livrés à eux-mêmes, dans la chaleur d'un été. Ils poussent comme ils peuvent, ramenant leurs parents à la maison lorsqu'ils sont trop saouls pour prendre le volant. La mort est omniprésente, c'est presque un personnage à part entière, les enfants la connaissent bien et elle ne leur fait pas peur : mort des bêtes, mise à mort des agneaux, d'un chien, pour s'amuser, mort des "vieux.". Il n'y a pas un mot de trop dans ce court roman, chacun d'eux frappe, cogne, griffe, claque.
Une très belle découverte, un roman que je n'oublierai sans doute pas.