« Nous n'avions plus qu'à conclure qu'on était à peu près amoureux », Ce genre de remarques, acerbes et/ou ironiques, on en trouve un très grand nombre dans L'été slovène, premier roman du très jeune Clément Bénech. Un voyage du côté de Bled et de Ljubljana qui est aussi la chronique annoncée du déclin d'un couple qui ne tient plus que par un fil. L'auteur se distingue par un style léger, vaporeux et délicat, une cruelle lucidité affleurant sous la pudeur d'un ton faussement désinvolte. Evidemment, 128 pages c'est bien trop court et il reste à Bénech à démontrer qu'il est capable de convaincre sur un format plus long. Vu les qualités déjà visibles dans L'été slovène, on est prêt à parier que oui.