Mouais. C'est plutôt sympa à lire, mais difficile de s'emballer complétement tout de même. Une histoire de navire qui s'en revient des Indes néerlandaises (l'Indonésie, quoi) avec une cargaison de richesses, plus ou moins clandestines et plus ou moins extravagantes. Avec une jolie malédiction qui lui tombe dessus au départ, déclamée sur le quai par un lépreux. Des passagers qui ont tous quelque chose de pas clair, mais dont certains se révèleront assez vite être des grands gentils. Par contraste d'avec les autres qui révèleront, également assez vite, être des gros méchants. Attention tout de même aux faux semblants, il y en a quelques unes. Un équipage de brutes infectes et une compagnie de soldats qui ne valent guère mieux. Les deux se haïssant cordialement.
Tout ça nous fait un huis-clos policier à rebondissements multiples et dont l'intrigue est bardée de complexité, avec pas mal de choses qui entrent en ligne de compte : on en apprend de bonnes à chaque chapitre ou presque. Ça peut avoir tendance à tourner au grand guignol avec l'histoire de la malédiction et ce qui s'ensuit, mais force est de reconnaitre que c'est assez bien ficelé, quoique certains aspects soient parfois un peu cousus de fil blanc. Une lecture agréable tout de même, un peu prise de tête bien entendu à cause de l’enchevêtrement du truc, mais moins de tout de même que le précédent ouvrage de Turton, parfaitement indémerdable. Et cette fois, la fin est bien mieux réussie. Pour terminer, je reste perplexe sur la traduction française du titre, dont l'original est The devil and the dark water. Et désolé pour le calembour qui est celui de ma chronique...