Meursault est t'il vraiment humain ?
Je précise que j'écris cette critique une semaine après avoir fini "Voyage au bout de la nuit" de Louis-Ferdinand Céline et le jour même où j'ai fini la lecture de "L'Etranger".
J'ai beaucoup aimé ce livre, le récit de Camus est contemplatif, philosophique, plein de réflexion, et de surprise. Sa longueur, un peu plus de cent pages n'est pas habituelle pour moi mais elle à l'avantage de rendre l'oeuvre plus concentrée, de rendre chaque scène, chaque situation plus importante dans la vie des protagonistes.
Quand j'ai écrit en titre "Meursault l'anti-Celine", je site l'auteur pour ne pas citer le personnage célèbre de son voyage, Ferdinand Bardamu. La différence entre Meursault et se fameux Bardamu est frappante, là ou le premier vomie ça haine et son dégout, du monde, du quotidien et de l'espèce humaine en permanence , Meursault traverse sa vie avec un détachement presque enviable. Il est a vrai dire, comme le vent, il ne semble pas avoir de traquas, il vit au quotidien, sans se poser de questions. En fait Meursault à comme accepté son destin, accepter le destin de tous ceux qui l'entoure, de sa mère, du chien de Salomono, de la femme de Raymond, et de lui-même. Il est en cela un peu spinoziste ce personnage.
Cette position d'étranger au monde, d'étranger à la propension viscérale de l'humain me donne l'impression qu'il ne fonctionne pas au même carburant que nous. C'est assez fascinant et en même temps terrifiant. C'est un livre qui vous fait vous poser une question fondamentale, est-il désirable de vivre détaché de tout ce qui nous entoure, pour ne pas souffrir, ne pas détester, ne pas regretter, ne pas s'ennuyer, ne pas avoir peur ? Je crois que non car Meursault ne semble pas pourvoir aimer non plus.
Merci à toi si tu as lu jusqu'a là :)