C'est ce livre C'est lui. Le seul. L'unique. De tous les bouquins "pilliers-de-la-litterature-française" que l'on m'a obligé à lire, celui-là est tout simplement le seul que j'ai apprécié et que je relis parfois avec plaisir. Peut-être parce qu'il est court et que ça m'a motivé dés le début. Peut-être parce qu'il est relativement plus récent que les autres vieux bouquins (cherchez le paradoxe dans cette phrase) du programme de Français. Peut-être parce que je n'avais plus aucun jeu vidéo à finir ou aucun film à regarder
Ou tout simplement parce qu'il s'agit d'un excellent ouvrage, tout simplement. Ne cherchons pas d'excuse, derrière un style d'écriture apparemment simple et primaire (mais qui correspond parfaitement au personnage de Meursault, après tout), Camus signe peut-être ici son meilleur livre ("peut-être" parce que la vérité, c'est que j'ai lu que celui-là, mais ne vous moquez pas, il faut que je me confirme le génie de Camus en lisant "La Peste" que j'ai rangé dans ma biblothèque et qui commence à prendre la poussière ... bon ok, j'arrête de raconter ma vie).
A travers Meursault, Camus met l'accent sur l'absurdité de la vie, et se permet de critiquer au passage journalistes, policiers, et juges, pourtant à travers les yeux d'un personnage principal la plupart du temps totalement neutre sur la réalité dans laquelle il évolue. Des gens l'entourent, se lient avec lui, regardent l'avenir à ses côté, mais Meursault reste tout simplement indifférent. Jusqu'à la dernière scène, où il se débarasse de ses chaines et se permet une fois pour toutes de donner son avis, même si le temps joue contre lui, et qu'il arrive au terme de sa vie.
Une dernière fois, avant de se sublimer dans la mort.
Le fait de l'avoir étudié ligne par ligne en classe a peut-être joué un rôle dans mon appréciation finale de l'Etranger. Mais j'ai également étudié d'autres vieux livres que j'ai trouvé incroyablement chiants et fades.
Contrairement à eux, L'Etranger m'a paru rythmé, facile à lire et plutôt moderne.
PS : Pour la petite histoire, j'ai été interrogé au Bac Oral de Français sur le passage du meutre de l'arabe par Meursault, que je connaissais sur le bout des doigts. La mort de l'arabe, et plus tard la mort de Meursault, n'auront pas été vaines : j'ai été récompensé d'un 17.