La lecture de L'Etranger m'a laissé avec une sensation étrange au niveau du cortex préfrontal, mais une sensation ô combien délectable. Comment Meursault – le personnage principal du roman – peut-il être à ce point si indolent, si apathique. Comment peut-il à ce point ne point se soucier des autres. Être à ce point dénué de sentiment est-il tout simplement humain ?
Camus a caricaturé son personnage à l'extrême pour le placer dans son « cycle de l'absurde » et il traverse sa propre histoire comme si il ne la vivait pas mais la subissait. Il subit l'enterrement de sa mère, il subit l'amitié de Raymond, il subit l'amour de Marie, il subit l'assassinat de l'Arabe (ce roman inspira d'ailleurs le morceau Killing an Arab de The Cure) et il subit son procès.
Ce roman se lit vite (en deux heures pour ma part) autant de par sa brièveté (à peine deux cent pages) qu'au fait qu'il colle aux mains. Un « classique » qui mérite sa reconnaissance.