Plaisant, mais prévisible.
Les auteurs de Leviathan Wakes présentent leur bouquin comme un space-opera mêlé de roman noir qui s'intéresse à une époque d'après eux trop peu traitée par la SF : l'étape où le système solaire est conquis, mais les étoiles encore hors de portée.
Dit comme ça, ça a tout pour plaire. L'écriture est efficace et tient le lecteur accroché à son bouquin jusqu'à la fin. Le problème est qu'on n'arrive pas à se défaire d'un goût de déjà-vu carrément omniprésent.
A part le cadre, qui innove un peu, tout, des personnages aux rebondissements, semble éculé, lu et re-lu des centaines de fois, du "bon flic" en perdition qui court après ses chimères au capitaine droit dans ses bottes mais désabusé (mention spéciale, d'ailleurs, au repompage éhonté de Firefly pour l'équipage de James Holden), en passant par les "révélations" sur les divers secrets emboîtés, que l'on voit venir à des kilomètres. On a l'impression que les auteurs ont pensé un petit univers un peu original, puis, en manque d'inspiration, l'ont peuplé de plein de clichés SF pour avoir quelque chose à raconter. Ca marche à peu près, ça distrait, on passe un bon moment, mais ça ne suffit pas pour faire de ce Leviathan Wakes autre chose qu'une lecture de passage.