L'enfant caché de Borges et Kafka
Le jeu de cache-cache commence dès la couverture : un labyrinthe vacillant autour d’un portique-serrure, dont la clé est une silhouette obscure qui pourrait tout autant nous toiser que nous rejeter. Dominant l’image, le sous-titre romans, clin d’œil à La vie mode d’emploi de Perec, invite à une lecture en tiroirs et au jeu fictionnel.
Ce profil est celui d’Endsen, poète à la biographie nomade, impossible, personnage brumeux égaré dans le labyrinthe de Prague et dissout dans la Vltava. Endsen, ce créateur visionnaire à la Rimbaud, dont la disparition et la vie, enfouies sous le silence, sont devenues de véritables légendes autour desquelles graviteront les narrateurs des quatre romans-nouvelles composant L’Homme Caché. Endsen, dans le nom duquel on voudrait entendre la fin de quelque chose – du soi ? du sens ?-, personnage mais aussi auteur de L’Homme Caché… Endsen renvoie curieusement à son créateur-créature, Pierre Cendors, affirmé comme auteur sur la couverture, mais présenté comme personnage dans la quatrième section et dans la postface de Dominique Bordes…
Mais qui est réellement Endsen – et qui est Cendors ? Qui, des deux hommes, joue à se dissimuler et à glisser, insaisissable, hors d’atteinte de ses lecteurs ?
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