En voilà un roman dense, et qui peut paraitre tout autant lourd que passionnant, L'homme qui aimait les chiens est à découvrir !
Certes, ce roman a un titre qui peut paraître trompeur. Ivan, un jour par hasard, rencontre un homme sur la plage. Cet homme proméne 2 chiens, qu'il aime par dessus tout. Et aprés quelques rencontres, il commence à se confier à Ivan. Il lui avoue avoir bien connu Ramon Mercader, l'assassin de Leon Trotsky...
Le roman se divise alors globalement en 3 partie : Ivan nous racontant son point de vue sur l'histoire que raconte l'homme, mais aussi donc, cette histoire, suivant d'un côté Ramon Mercader, de ses débuts jusqu'à l'assassinat, et de l'autre Leon Trotsky. Bien entendu, il s'agit ici d'un roman. Donc si de nombreux faits sont avérés, certains sont imaginé, pour être plus romanesque. Mais malgré cela, le premier tiers, tout en politique, et en tractations et complots divers, peut-être lourde. Pour moi, elle l'a été, et je dois reconnaitre avoir eu peur que les 800 pages ressemblent à ça. Mais plus on approche du point décisif, plus on se laisse prendre à cette histoire, on suite les destins de ces deux personnages, leurs idéologies, et globalement la bêtise des puissants qui va les amener au résultat final, que l'Histoire connait déjà. Et on va pourvoir tout autant haïr les deux, que ressentir une certaine forme de compassion, notamment pour Ramon, contrôlé à un tel point que lui même ne sait plus ce qu'il est réellement.
Alors bien entendu, on pourra critiquer la crédibilité du systéme narratif du roman (il y a tellement de détails, qu'on peut se demander qui peut connaitre à ce point la vie d'un autre), et le style parfois peu fluide de l'auteur. Mais ce sont peu de choses, comparé au travail de recherche, et à la puissance d'un roman qui prend son temps, mais marque !