L'amour du prochain, le constat de l'injustice de divinités ou d'un dieu unique, l'amertume face à la condition humaine condamnée à une vie fatalement ponctuée par la mort, un certain pour le romantisme, parfois pour une misanthropie de perfection de ses prochains constituent autant de déclinaisons des causes de la révolte. Albert Camus procède de manière fort utile à un inventaire littéraire et philosophique propre à (se) rendre compte du caractère protéiforme tant de ses raisons que de ses manifestations.
Cet ouvrage relève donc de la philosophie, bien qu'une bonne part de ses matériaux empiriques s'avèrent de nature littéraire. Il permet de prendre du recul sur un phénomène et d'en apprendre beaucoup par de brillantes mises en perspectives. Il nécessite d'être médité pour être pleinement apprécié. Ca ne se lit pas "comme un roman".