Mordienne, vertubleu et par les six-cents enfers, j’ai donc pas écrit de critique pour ce livre, que j’ai mis tellement de temps à lire? J’avais, j’en suis convaincu, griffonné dans un carnet des phrases juteuses de vilénie, des commentaires acérés comme des glaives pour dire à quel point j’ai kiffé l’Illiade.
Vois donc comme mes yeux s’embrasent au seul souvenir des descriptions méthodiques de javelots qui fracassent les crânes, traversent des joues, sectionnent des langues (ah ouais, la logique qui fait qu’une lance parvienne à transpercer, d’affilée, une nuque, une orbite, une machoire, laisse parfois dubitatif).
Alors qu’en face, L’Odyssée, c’est chiant (j’aime me faire des ennemies d’un mot). Les cyclopes, immonde épisode de sadisme brut ; les lotophages, expédié en deux lignes (j’exagère pas) ; Circé, sur qui je bave d’envie depuis Ulysse 31 (t’as moins de 30 ans? Laisse, tu peux pas comprendre), elle se fait soumettre en cinq sec, rhaaaaa ; et Pénélope, la pauvre pomme qui doit rester fidèle, tandis qu’Ulysse la trompe à qui mieux-mieux, rhaaaaa².
Ulysse? Parlons-en trente secondes (mais alors pas plus), de ce grand échalas pénible : il passe sa vie à geindre sur son sort, et à chialer qu’il est trop malheu-reu-eu-eu-eux. Hey mais grand, même Achille il était plus digne que toi, et pourtant il a perdu son petit/grand copain. Même Andromaque elle était plus digne itou, à la mort d’Hector. Donc tes gérémiades et ton mal du pays, tu te les fous à ta boutonnière (exact, t’as pas de boutonnière… Hmmm, dans quel autre endroit pourrais-tu bien te carrer ça ?), tu fermes ta moule et tu pagayes plus fort, capito?
Moi je dis, sur Tripadvisor, je mets 1/5 à l’Odyssée cause trop bruyant et trop mouillé, et 5/5 à l’Illiade parce que j’ai trop aimé le breakfast sur la plage.