"Un monstre étrange"
Corneille sait. Il sait que son histoire est un peu décousue, complètement baroque (même si évidemment le mot n'est pas utilisé encore), que le premier acte est un prologue, les trois suivants une...
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le 8 oct. 2011
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Si tu pensais que les twists scénaristiques et les mises en abyme étaient une invention de Christopher Nolan, détrompe-toi. En 1636, Corneille te pond une pièce qui te fait douter de la réalité à coup de théâtre dans le théâtre. Oui, c’est méta avant l’heure.
L’histoire ? Un père cherche son fils perdu. Un magicien (parce que pourquoi pas) lui montre des scènes de sa vie à travers une sorte de boule de cristal VIP. Sauf que tout ce qu’on voit… est en fait une pièce de théâtre dans la pièce de théâtre. Et quand tu crois avoir tout compris, Corneille te lâche un dernier plot twist pour que tu repartes la tête en vrac.
Le gros point fort ? C’est du Corneille qui s’amuse avec les codes du théâtre. Un mélange de comédie, de drame et de réflexion sur l’illusion du spectacle. On est en plein mind game littéraire, et pour une fois, ça ne parle pas juste de vengeance et d’honneur bafoué.
Le hic ? Ça part dans tous les sens. Entre les changements de ton, les scènes dans la scène, et le côté "ah mais en fait c’était du théâtre tout du long", certains risquent d’avoir un léger mal de crâne.
Bref, L'Illusion comique, c’est une expérience littéraire où Corneille te rappelle que tout est illusion, et que le théâtre, c’est la vie (en plus stylé). À lire si tu aimes les mises en abyme, les surprises et les vieux magiciens chelous.
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