Je suis une fan d’Harlan Coben, je ne dirai pas accro car j’ai dû laisser passer pas mal de temps sans lire ses romans dont il était facile de trouver le coupable à cause de la même trame. Mais je me rappelle mon tout premier, Ne le dis à personne, pratiquement un de ses meilleurs pour moi. Je suis retombée dans Harlan Coben avec ses deux derniers romans. J’ai l’occasion de lire son tout dernier grâce à la Masse Critique Spéciale et personnellement, j’en suis ravie. D’ailleurs, je remercie Babelio. D’une façon ou d’une autre, je l’aurais acheté et il aurait agrandi ma PAL, même si j’aurais laissé passer quelques semaines avant de le lire. Mais là, je dois rendre ma copie, une lettre qui t’est adressée. Et ce n’est que du bonheur. Comme d’habitude, je ne lis jamais les 4ème de couverture, donc en ouvrant le roman, je ne savais pas à quoi m’attendre. En plus, bien souvent, elles en révèlent plus et peuvent gâcher la trame d’un roman.
L’inconnu de la forêt se distingue déjà par ses couleurs jaune. Le noir et le blanc, le lecteur d’Harlan Coben y est déjà habitué. Mais pas au jaune. Une couverture qui se révèle sombre mais aussi éclatante.
Qu’en est-il de l’histoire ? Matthew, jeune adolescent, contacte son parrain, Wilde, car une de ses camarades de classe, continuellement harcelée, a disparu. Wilde se rend compte que le jeune homme ne lui dit pas tout. Il contacte Esther, avocate de renom et accessoirement présentatrice télé, et lui fait part de ses doutes. Esther va ainsi utiliser les moyens des médias pour retrouver cette jeune fille. Cela ne va pas être sans conséquences pour le jeune Matthew. Si ce n’était qu’une histoire de disparition d’une jeune adolescente. Lors de sa quête, Wilde va se rendre dans une grande maison d’un couple fortuné où les jeunes adolescents font la fête. Il s’inquiète pour Matthew car il n’a plus de nouvelles. On n’entre pas comme ça dans cette forteresse car un homme, ancien soldat, s’occupe de la sécurité de la famille.
D’habitude, Harlan Coben nous offre deux-trois histoires qui se lient. Ici, je n’ai pas trouvé car très vite Wilde et Esther sont appelés par ce couple fortuné quand leur fils disparaît. Mais Naomi doit être également retrouvée car elle a encore disparu. Wilde en fait une priorité. Il est demandé au couple de publier des vidéos car un homme tente de se présenter à la Présidence du pays et certaines personnes veulent le déstabiliser.
Le personnage de Wilde est le plus élaboré. En effet, enfant, il a été trouvé dans une forêt. Il était seul. Il a été, ensuite, adopté par une famille. Seul dans cette forêt, il n’avait qu’un seul ami, le père de Matthew. Wilde s’est formé tout seul, en visitant de nombreuses maisons isolées. La forêt est son univers, il en a besoin pour se ressourcer. Il oscille entre connaître tout de ses racines ou pas. Car il semble lui manquer quelque chose pour avancer. Mais voilà, le lecteur reste sur sa faim. Harlan Coben fera-t-il de Wilde un de ses héros, comme il a pu le faire avec Myron Bolitar ? Je l’espère car je reste sur ma faim. En plus, j’aurais aimé en savoir plus sur lui, notamment lorsqu’il était dans la forêt. A-t-il d’autres souvenirs que ceux évoqués ? Wilde est un homme seul, il aime être seul mais cela ne l’empêche pas d’avoir de bonnes relations avec les autres, d’échanger;
Est-ce que le Maître des nuits blanches a encore frappé ? Malheureusement, pas pour moi. Le livre est très bien écrit, très intéressant, mais je n’ai pas retrouvé le style d’Harlan Coben qui incite à tourner les pages car le lecteur est addict à l’histoire, au style pour savoir ce qui s’est passé réellement. Harlan Coben a laissé tomber son côté réellement noir pour faire une critique de thèmes qui lui sont chers et contre lesquels il s’insurge, comme le pouvoir des réseaux sociaux, le harcèlement subi par de jeunes adolescents et s’arranger avec la vérité quelle qu’elle soit, soit parce que l’on est avocat et que l’on ne doit pas divulguer les propos de son client, soit parce que l’on juge qu’il faut laisser une chance à deux personnes qui ont vécu des choses horribles. Il dénonce le système judiciaire qui condamne des innocents et qui ne leur laisse pas de chances pour s’en sortir.
Maintenant, malgré cette critique un peu négative, je ne t’empêche pas de lire ce roman. D’ailleurs je te le prête. Tu me le rendras, dis. Car je garde tous mes Harlan Coben. Je le sais, un autre lecteur, selon son moment de lecture, peut être plus à même d’apprécier son roman, surtout d’un de ses auteurs préférés. De toute façon, pour moi, Harlan Coben reste une valeur sûre. Il m’arrive, des fois, de ne pas trop apprécier un roman d’un de mes auteurs préférés. N’oublie pas de me dire ce que tu en as pensé, après ta lecture.