Je suis un fidèle lecteur de Harlan Coben. Je n’ai donc pas hésité à m’offrir son dernier roman intitulé *L’inconnu de la forêt*. A la lecture de la quatrième de couverture, il s’agit de l’occasion de découvrir un nouvel héros né de la plume du célèbre écrivain.
Le héros de l’histoire est Wilde. Le prologue du bouquin décrit sa découverte dans les bois sous le titre d’un article de journal suivant : un « enfant sauvage » à l’abandon trouvé dans la forêt. Un autre indique qu’il s’agit du « plus extraordinaire cas de survie que nous n’ayons jamais vu ». Depuis cet enfant a grandi et est devenu un enquêteur aux méthodes très spéciales.
Ce personnage au passé original se voit impliqué sur l’enquête visant à retrouver une jeune adolescente disparue. Naomie est une lycéenne harcelée par ses camarades et elle ne donne plus trace de vie depuis quelques jours. Wilde va rapidement se rendre compte que les ramifications de cette affaire sont bien plus complexes qu’elles ne l’étaient déjà…
La trame de l’histoire suit les codes classiques des romans de l’auteur. Le point de départ est la disparition d’une adolescente. Cet événement qui va servir de fil conducteur va impacter le quotidien de bon nombre de protagonistes. Les squelettes vont sortir des placards et les révélations vont se succéder jusqu’aux dernières pages. La recette est connue et s’avère plus ou moins efficace d’un ouvrage à l’autre. Mon avis sur l’exécution de cette dernière dans *L’inconnu de la forêt* est mitigé.
Avec le temps, j’ai appris que les premières impressions sont souvent trompeuses chez Harlan Coben. Je me doute que les enjeux sont bien plus complexes et variés qu’une simple fugue de jeune fille harcelée. Le fait de le savoir ne rend pas la lecture moins intéressante. Au contraire, cela amène à avoir une lecture plus active. On cherche quels sont les rebondissements potentiels qui vont agrémenter l’intrigue. On se questionne sur la réelle nature des uns et des autres, sur le rôle que chacun va jouer dans cette grande toile scénaristique.
Mais la réussite n’est pas totalement au rendez-vous. Les enjeux manquent d’ampleur et de dramaturgie. J’ai pris plaisir à les découvrir mais sans jamais me passionner pour leurs dénouements. Concernant Wilde, je trouve que l’éléphant accouche d’une souris. Ses origines m’ont laissé croire qu’il serait un personnage à la personnalité forte, particulière et mystérieuse. Finalement, je le trouve décevant. Peut-être gagnera-t-il de l’intérêt dans d’autres histoires ? Mais le résultat de cet opus est décevant.
Pour conclure, il s’agit à mes yeux d’un petit cru. J’ai eu du mal à m’attacher aux personnages et me passionner pour l’intrigue. Cela reste un bouquin qui se lit sans difficulté mais qui ne m’a pas captivé et dont le suspense manque d’intensité. Le déroulé manque peut-être un petit peu de finesse. Il ne me reste plus qu’à espérer que la prochaine production de l’auteur retrouver la qualité à laquelle il nous avait habitués…