"The Boy from the Woods" est un Coben médiocre de plus, confirmant que, si l'écrivain de best sellers retrouve de temps en temps une certaine inspiration, il est peu probable désormais qu'il revienne à la "qualité" (enfin dans le genre littérature de gare, entendons-nous bien...) de ses débuts.
Ce dernier roman montre le désir de sortir un peu de son "système" habituel, désormais bien usé, ce qui est louable. Mais comme d'un autre côté, Coben s'ingénie à inventer un nouveau personnage de super-macho (un enfant sauvage devenu super-militaire puis super-enquêteur, mais quand même écolo - bonjour la vraisemblance !) plutôt dans la ligne de sa série "Myron Bolitar", il ne recueillera que difficilement nos suffrages.
L'intrigue de "l'inconnu de la forêt" n'est évidemment pas inintéressante, le livre se lit bien sans être aussi accrocheur qu'à l'habitude, mais les personnages n'ont ni épaisseur, ni crédibilité, empêchant tout engagement émotionnel du lecteur. Trop de protagonistes, trop de rebondissements, trop de thèmes aussi (la maltraitance des enfants, le viol, le harcèlement scolaire, le racisme des institutions, la menace extrémiste aux portes du pouvoir suprême...) donnent un livre - paradoxalement trop court, trop rapide, trop superficiel - qui se lit comme une sorte de catalogue désincarné de péripéties.
On pourra apprécier un ton moins réactionnaire que celui auquel Coben nous a habitués, et on notera le choix inhabituel de ne pas avoir de véritables "méchants" dans l'histoire. On pourrait donc espérer que Coben veuille évoluer vers plus de "complexité" politique et morale.
Mais, peu inspiré, mal construit et rempli de ficelles grossières, "l'inconnu de la forêt" ne sera malheureusement pas le livre du renouveau.
[Critique écrite en 2021]