Le récit s'ouvre sur un article de presse de 1986 : un enfant est retrouvé dans la forêt. Il n'était pas recherché, on ne sait pas qui il est, et il semble avoir vécu quelques temps, seul, dans la nature.
Bond en avant vers 2020, Harlan Coben nous propulse dans un lycée où une jeune fille Naomi, souffre de harcèlement scolaire. Et puis elle disparait.
On soupçonne une fugue, puis un coup monté de son père qui ne semble pas s'inquiéter que sa fille ne se présente plus en cours, et finalement le jeune sauvageon qui a bien grandi, Wilde, s'empare de l'affaire aux côtés de Hester, avocate à la langue bien pendue et grand-mère d'un camarade de classe de Naomi.
Une fois n'est pas coutume avec Harlan Coben, je reste un peu sur ma faim après la lecture de L'inconnu de la forêt. J'ai eu du mal à accrocher au début de l'enquête : pourquoi des civils se mettent ni une ni deux aux trousses de cette fille disparue, dans l'indifférence totale de la police ? La fine équipe semble un peu tirée par les cheveux. Les personnages qu'on voit apparaître au fil du roman semblent assez superficiels. On a du mal à suivre. Bien que lu jusqu'au bout, ce roman ne m'a pas fait l'effet un page-turner, ce que j'attends d'un thriller et ce qui est bien souvent réussi avec l'auteur, une valeur sûre.
Des questions restent sans réponse sur le passé de Wilde, ses liens familiaux : Coben sème des questions sans y répondre. L'occasion de donner une suite et une récurrence à ce personnage, probablement l'un des plus travaillés du roman ?