L'inconnu de la poste raconte l'histoire de Catherine Burgod, employée de la poste de la petite commune de Montréal-la-Cluse. Florence Aubenas tente de nous raconter le mieux possible les évènements qui se sont réellement passés dans ce village, plus de 10 après que les faits se soient produits, dans une écriture proche du journalisme, comme si chaque chapitre nous présentait des faits, qui sont inclut dans le dossier du meurtre, dans le but d'élucider qui est cet "inconnu".
J'ai malheureusement de nombreux reproche à faire à ce livre notamment dans le dernier point que je viens d'évoquer. En effet, je trouve que ce livre a un réel problème de structure qui nous empêche d'avoir l'impression d'être dans une histoire, mais plutôt dans une succession d'évènements juxtaposés, distincts les uns des autres. Ce point là est un vrai problème car les contextes évolue d'un chapitre à un autre sans une logique temporel. Peut-être le but de Mme. Aubenas était de désorienter le lecteur avec tous les potentiels suspects, même si l'accusation principale est portée sur "Thomassin" ce qui crée un déséquilibre entre le nombre de suspects et celui autour duquel se centre l'histoire.
Cependant, ma note est positive; Pourquoi cela ? J'ai eu du mal a m'accrocher à ce livre à cause de ce manque de structure que j'évoquais plus haut. Malgré cela, je trouve que le parti pris de Mme. Aubenas est très intéressant, en effet, elle nous montre comment le monde s'acharne sur un homme, presque déshumanisé, pour le simple fait d'"avoir" un coupable, le coupable parfait. L'histoire de Thomassin m'a souvent ému avec un parcours tellement effrité, incapable de se sortir de sa situation retournant toujours dans ses tourments, son enfance plus que difficile n'arrangeant rien à cela.
Ce livre m'a, à de nombreuses reprises, fait penser à l'affaire Richard Jewell, immortalisé à l'écran par Clint Eastwood, dans "Le Cas Richard Jewell", où la justice et la presse s'acharne sur un homme qui apparaît comme le parfait coupable, dû au fait que la Justice cherche simplement à avoir un coupable.
En bref, il y'a quelques points positifs dans ce livre qui empêche ses lecteurs de le condamné, amené à développer un mélange d'empathie et de dégout ne sachant pas contre qui s'indigner; mais il a de sérieux points négatifs à mon goût au niveau de l'écriture même (même si je ne peut reprocher à un auteur son style d'écriture) ainsi que de la structure, qui donne à ce roman une "organisation désordonnée".