≪ Voila ce qui est caractéristique. Je ne connais pas de questions et il m’en sort a chaque instant de la bouche. Je crois savoir ce que c’est. C’est pour que le discours ne s’arrête pas, ce discours inutile qui ne m’est pas compte, qui ne me rapproche pas du silence d’une syllabe. ≫ p. 35
≪ […], c’est tout ce que je sais, je dis je en sachant que ce n’est pas moi, moi je suis loin, […] ≫ p. 197
≪ C’est la fin qui est le pire, non, c’est le commencement qui est le pire, puis le milieu, puis la fin, à la fin c’est la fin qui est le pire, cette voix qui, c’est chaque instant qui est le pire, ça se passe dans le temps, les secondes passent, les unes après les autres, saccadées, ça ne coule pas, elles ne passent pas, elles arrivent, pan, paf, pan, paf, vous rentrent dedans, rebondissent, ne bougent plus, quand on ne sait plus quoi dire on parle du temps, des secondes, il y en a qui les ajoutent les unes aux autres pour en faire une vie, moi je ne peux pas, chacune est la première, non, la seconde, ou la troisième, j’ai trois secondes, et encore, pas tous les jours. ≫ p. 222