Déçue, forcément, face à un roman considéré comme un chef d’oeuvre du XXème siècle dont le titre est absolument magnifique.
L’idée initiale était pourtant plaisante dans le fait d’avoir à lire les différents ressentis de chacun des personnages sur leur propre existence, leur manière de mener leur vie dans un contexte politique bien particulier. Les vies mêlées entre légèreté et pesanteur amènent à des réflexions intéressantes sur l’existence humaine.
Néanmoins, et bien que le passage sur l’éternel retour nietzschéen dès le début du livre et la dernière partie intitulée : « le sourire de Karénine » m’aient beaucoup plu, cela n’a pas suffi à rendre ma lecture agréable. En effet, je me suis retrouvée à plusieurs reprises en train de soupirer face aux propos bien trop souvent généralisés et caricaturaux sur la relation Homme/Femme et sur la vision de la femme plus globalement. Cela en devenait à certains moments quasi insupportable.
Je n’ai pas non plus été séduite par la plume de Kundera dont les métaphores étaient quelques fois hasardeuses et peu poétiques. Certains passages m’ont littéralement ennuyée et je ne me suis absolument pas attachée aux personnages que j’ai trouvé creux. Le personnage de Tereza, en particulier, m’a souvent profondément agacée par le fait de se complaire dans cette constante posture de soumission.
Je comprends, cependant, tout à fait que ce roman ait pu chambouler bon nombre de personnes mais de mon côté, il m’aura entièrement laissée de marbre.