Bonne pioche ! Putain que c'était bon !
Genre malsain et tout, mais bon ! Alors ouais bien sûr la température actuelle vise à se prendre de passion pour des romans orwelliens mais quitte à cerner les failles, autant que ce soit en faisant péter le thermomètre au max nan ?
Rui Zink nous plonge dans un satané huis-clos entre une possible mère et deux représentants qui viennent installer la peur chez elle. Installer la peur ouais, genre comme le cable, comme ta freebox, comme le gaz et l'électricité, comme n'importe quel truc qu'on t'ordonne de raquer mais toujours dans l'optique d'être un bon petit citoyen.
Au départ rien de méchant, la peur dans les contes pour enfants, la mère perplexe, s'en fout, tient le coup. Puis petit à petit les exemples, les histoires, les situations font que. Font que toi lecteur tu commences à regarder ton voisin, à jeter un coup d'oeil au loin, pour voir si ce que tu lis accroche à la réalité.
Par Ano ! mais la peur de quoi ? Mieux contrôler bien sûr. La peur de devenir vieux, la peur des terroristes, d'une pandémie. Tu sais minou, la putain de Peur.
Dans toute sa splendeur !
Retournée sous toutes ses coutures, avec un talent de narrateur dément. Le côté 1984 en moins chiant à lire.
Et putain l'objet est beau, les pages épurées donc forcément agréable à lire (et si j'avais pas été aussi vanné tous les soirs cette dernière semaine, ce post aurait été écrit depuis belle lurette !).
Découverte géniale et qui fait super classe dans ta bibliothèque. Tu vas même pouvoir briller en société si tu veux faire flipper tes petits copains un peu snob qui pensent avoir bien cerner la société.
Ah et si quelqu'un se rappelle des deux méchants bien sadiques dans le Neverwhere de Gaiman (Mr. Croup et Mr. Vandemar) tu te sentiras aussi rassuré que moi à l'idée d'être coincé par les deux lascars venus installer la peur dans le petit appartement.
T'sais quoi ? moi j'parie que t'es pas cap !