A l'instar de Des Éclairs de Jean Echenoz, on s'intéresse à la vie d'un ingenieur. Il y a ce besoin de comprendre, l'inébranlable détermination de créer et bien sûr une personnalité ou une santé borderline qui humanise le machin.
Autant Nikola est un resta, autant Augustin Mouchot est un sinistre inconnu. Tesla est l'homme au 300 brevets, le second d'une seule invention optimisée en mode agile. Recalé de l'histoire, son parcours semble suscité de nouveau l'intérêt.
Le four solaire témoignait d'une grande technicité pour l'époque jusqu'à capter l'intérêt des puissants. Clic clac kodak, le réseau ferroviaire modernisé, l'approvisionnement en charbon assuré, la technologie ne rencontrait pas son public.
La narration est douce-amère. On se croirait dans un film avec Jacques Villeret. Mouchot est pas gâté, pas chanceux, ça marche pas comme il veut. Mais il a bon cœur, s'obstine, même si on comprend pas. D'une certaine manière, il finira par réussir.