Sentant la panne de lecture approcher après une petite overdose de sf, j'avais besoin de retourner dans mes premiers amours du fantastique. J'ai tout de suite pensé à un auteur que j'avais envie de lire pour un de ses romans : Neil Gaiman.
Depuis que j'ai découvert l'oeuvre de l'auteur par le biais de son comics "Sandman" (claque monumentale), je n'avais qu'une hâte, celle de de découvrir sa prose. D'entre tous, "L'océan au bout du chemin" était celui qui m'attirait le plus.
Pour ce qui est de l'histoire, on va suivre un narrateur qui, suite à une cérémonie, part se remémorer son enfance là où il a grandit. C'est le récit de tout ses souvenirs, de toutes ces redécouvertes qui va nous être conté ici. Inutile d'en dire plus : l'art de l'auteur nous saisit suffisamment pour que l'on ait envie de découvrir la suite uniquement par ses mots.
Ce sont ses mots, d'ailleurs, qui permettent à cette histoire de resplendir de magie. Je trouve que Neil Gaiman a un talent unique pour nous faire croire à autant d'éléments fantastiques qui restent crédibles tout au long de l'histoire. J'ai adoré cela, mêlé au fait que le récit est raconté par le point de vue d'un enfant, avec tout ce que cela comporte d'innocence, d'égoïsme et de peurs.
Bien que tout ce récit ait l'allure d'un conte (me rappelant fortement ce que j'ai pu entendre à propos de "Coraline", un autre roman de l'auteur), j'ai ressenti la même exploration en profondeur des sentiments, en particulier à la fin, qui comme pour Sandman ne peuvent laisser indemne.
Je l'ai dévoré, et j'ai hâte de me lancer dans un autre de ses livres. Et j'ai l'impression que, de par les résumés des autres histoires, Neil Gaiman a construit un univers intriqué qui réapparaît d'une manière ou d'une autre a chacun de ses récits. Je suis pressé de découvrir si cela est juste, en les lisant tous.