Gouleyant
Je n'aurais peut être rien écrit, mais les deux notes négatives me poussent à m'exprimer. Je ne vais pas raconter l'histoire d'autres l'ont fait. J'ai lu Zone et Boussole, ces livres de Mathias Enard...
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le 9 déc. 2020
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Je ne vais pas revenir sur l'histoire ou plutôt les histoires. Il y en a trop. Si, la recherche du courrier entre Anatole et Alban est un bon fil conducteur pour comprendre certains épisodes de la grande guerre, en revanche les histoires parallèles viennent compliquer et polluer le livre.
Cette correspondance entre les deux amis et ces photographies qui vont donner le 'Dirty book' sont vraiment très bien amenées et on a l'impression que les personnes ont réellement existé. La recherche effectuée est de grande qualité.
Le personnage de Diane est parfait, féministe avant l'heure, elle s'insère très bien dans l'histoire, puisqu'on reste aux années/14/18
Les reproches :
L'histoire d'amour avec Samuel ne nous intéresse pas du tout, et n'apporte rien à l'intrigue sinon 50 pages inutiles.
L'amour est constamment présent et conditionne toutes les actions des protagonistes. Amours d'Alban, d'Anatole, de Samuel , de Diane, de Victor, de Tamara, de Paul, de Jeanne etc..
Quel besoin aussi de faire apparaitre Victor pendant la seconde guerre mondiale? Ce personnage ambigu ne sert à rien. Il fallait bien un méchant
C'est bien de vouloir faire un roman choral, et, si Pierre Lemaitre aurait pu faire quelque chose ce cet embrouillamini Hélène Gestern se noie.
Quel besoin aussi, pour sacrifier aux théories du genre avoir voulu encore un revirement à la fin,. Ce n'était pas nécessaire. On pouvait finir le livre sur un point d'interrogation.
Autre chose : le procédé est le même du début à la fin du livre. On va de découverte en découverte en ménagent le même suspense sur chaque chapitre, certains personnage arrivant à point nommé.
Les lettres entre Alban et Anatole ont toutes pratiquement le même contenu, il n'y a pas de gradation au fil du temps. Pourtant Alban écrivait à l'encre sympathique et on aurait pu penser que les lettres deviennent de plus en plus poignantes..
Pour celles et ceux qui ont aimé ce livre, je conseille 'Courrier des tranchées' de Stephan Brijs. Moins médiatisée et c'est bien dommage.
Un gros travail d'écriture et de recherche, qui se laisse lire, mais ne convainc pas totalement.
Créée
le 26 mai 2024
Critique lue 18 fois
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