Je n'aurais peut être rien écrit, mais les deux notes négatives me poussent à m'exprimer.
Je ne vais pas raconter l'histoire d'autres l'ont fait. J'ai lu Zone et Boussole, ces livres de Mathias Enard étaient difficiles, j'ai eu du mal, mais j'ai aimé. . . Toujours impressionné par le plume du Monsieur et son érudition. Cependant, jamais donneur de leçon. Avec le banquet, la prose d'Enard est tout a fait accessible, et quel régal! Pisse froid s'abstenir. C'est drôle, extrêmement drôle. Les prudes doivent passer leur chemin. Les personnages sont hauts en couleurs. Une ode à la campagne des deux Sèvres, un plaidoyer écologique. Au fil des pages, comme dans ses autres livres, on s'aperçoit que Mathias Enard a du plaisir à écrire, il aime écrire, il ne s'écoute pas écrire , il le fait pour son plaisir et le plaisir est communiqué au lecteur. Il ne cherche pas à plaire. Qui l'aime le suive, et je le suis avec enthousiasme.
Que ceux qui aiment manger, boire, jouer à la belote et naviguer dans les marais se jettent sur ce livre. Ceux qui sont 'bons vivants' s'y plairont.
A lire absolument. Monjoie! Bas-beurre- de baratte à couilles!
"Les mêcheurs arsouillaient donc du meilleur, du rosé de saignée, de désir, arraché au raisin en une nuit, un jus frais couleur soleil, , quand il se reflète sur la cuisse d'une nymphe, une coulure d'aube d'automne et tous les enviaient...."