Commençant comme un glissement progressif dans une autre dimension, jouant sur les simulacres et la perception, le roman devient petit à petit une sorte de course-poursuite au rythme augmentant au fur et à mesure que les huit passent d'une réalité à l'autre, un peu comme des Sliders maudits. Au passage, on découvre les travers de chacun, leurs pensées les plus profondes, leur vision restreinte d'un monde qu'ils rejettent, d'une façon ou d'une autre.
Ca s'accélère tant qu'on sent bien qu'on ne se fera pas les huit univers les uns derrière les autres. Et puis, sous les réflexions de Jack, il y a cet humour constant, parfois malsain, qui dégoupille souvent la tension. On ne parvient pas à s'inquiéter et on traverse les univers entre amusement et inquiétude.
Difficile de décider si le livre est vraiment abouti, d'autant que la fin est vraiment décevante. L'impression de s'être fait avoir.