Le Bourbon Kid n'a pas d'amis. Et c'est (très) bon pour nos gueules.
Voilà ce qu'on appelle communément un putain de roman. Dès l'intro, l'auteur nous prévient qu'on est dans la merde en lisant son livre, et il a raison car on devient totalement addict .
Suite du "Livre sans Nom", on poursuit les péripéties de tout le petit peuple de Santa Modega, ville mystérieuse qui semble être la capitale du Mal .
Un petit peuple plus qu'original et déjanté avec ses vampires ( des vrais vampires, qui traînent dans les bars, bouffent des putes et se droguent, pas des tapettes à la Twillight), ses loups-garous rappeur et assassins, ses flics qui s'avèrent être aussi des vampires, une momie en liberté qui cherche son oeil, un alcoloo buveur de bourbon qui bute tout sur son passage (dont on apprend d'ailleurs ici les origines), un moine dernier rescapé de son espèce qui jure à tout bout de chant, un elvis tueur professionnel, un révérend qui se la joue Constantine, une bande de clowns et j'en passe et des meilleures !
L'auteur qui nous est encore inconnu fait toujours autant penser à Tarantino avec son humour noir salace et décalé, ses personnages cyniques, et sa manière de ne pas chipoter avec des mots compliqués pour nous assener du bon jargon grossier dans les yeux. Et on adore ça. Au fil de l'histoire, on se fait suprendre par des événements de plus en plus délicieusement aberrants et on ne se lasse jamais de tout ce bordel organisé de main de maître. L'écrivain prend plaisir à foutre ses personnages dans la merde, et quand on croit qu'ils sont déjà cuits, il en rajoute encore une couche, à l'image de tout les enfoirés présents dans ce bouquin, allant d'un rebondissements tout aussi sanglant qu'inattendu à l'autre, il fait croisser le nombre de cadavres de manière exponentielle de chapitre en chapitre et on se demande qui va survivre à ce foutoir sauvage et brutal orchestré sur un fond bien rock n' roll.
En plus d'être donc hilarant, trash à souhait et passionnant, on a droit à du bon thriller très bien ficelé qui nous garde en haleine jusqu'à la dernière putain de page, et même avec la conclusion géniale de ce roman, on arrive encore à nous laisser sur notre faim. Jubilatoire, un putain de roman je vous l'ai dis.