Suite du double récit le chevalier errant et l'épée lige, l’œuf de dragon permet, dans un nouvel ouvrage, de retrouver le modeste chevalier errant qu'est Dunk le flandrin, accompagné de son fidèle écuyer, l’œuf à la langue trop bien pendue.
Le duo chemine sur les sentes des sept royaumes dans la perspective de se rendre à Winterfell lorsque, Ser Duncan le Grand ayant entendu parler des noces de Lord Beurpuits où se tiendrait un tournoi, il décide de s'y rendre afin d'y participer. En dépit de l'exorde de son écuyer pétri de bon sens, Dunk va s'enferrer dans son erreur et se rendre compte, bien trop tard, qu'il a mis le pied dans un nid de vipères... à moins que ce soit de dragons !
Contrairement aux deux histoires précédentes, l’œuf de dragon renoue avec les intrigues ourdies par d'illustres seigneurs. Blasons s'entrechoquent sans merci et la rude ambiance du moyen-âge se retrouve dans des situations où des hommes rugueux doivent endurer combats, blessures voire tortures. Au fil de la lecture, la tension s'accroît subrepticement comme G.R.R. Martin sait le faire.
Le dénouement survient alors, mettant fin à une délicate situation dont la résolution demeurait bien abstruse. Certes, la révélation n'est pas aussi écarlate qu'au cœur des romans de la saga principale mais le lecteur féru y trouvera toutefois son plaisir, même si elle semble un peu vite expédiée.
Nonobstant, le modeste et honorable Dunk se rendra compte qu'on ne fraye pas avec les dragons sans risquer de casser des œufs.