L'Œuvre de Dieu, la part du diable par LioDeBerjeucue
Bon.
John irving est l'un de ces auteurs que j'ai abordé de façon boulimique après avoir terminé, en larmes, une prière pour Owen.
J'entre dans son univers comme en immersion, lentement prise d'asphyxie, et puis soudain, au détour de la première centaine de pages, la magie se révèle, un grand souffle d'air, je remonte à la surface, et ça y est, je finis par saisir, toutes les pièces du puzzle se sont mises en place, et je peux m'installer tranquillement et savourer.
Les lieux ont autant d'importance que les personnages. Ici, le Maine est un personnage principal, de l'ombre de St Clouds à la lumière d'Ocean's Wiew, des vapeurs lourdes de l'ether que s'administre le bon docteur Larch, aux cheveux scintillants de Candy...
C'est long, c'est beau, c'est parfois étriqué, et souvent on s'emporte devant certains choix de vie sans saveur des personnages et des renoncements révoltants auxquels ils concèdent, et puis, heureusement, on finit par refermer le livre, en se souvenant que c'est un roman, juste un roman, un simple et magnifique roman.
PS : Je n'ai pas mis 10, parce que je n'admets pas ce qui arrive à Melony. C'est mon personnage féminin préféré après Anguarrad Morgan de How Green Was My Valley.