Quitte ou double
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le 18 janv. 2017
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Ce roman est pour moi une grande surprise, je ne m’attendais tout simplement pas à ce que ce livre me touche autant, trouve, avec tant de facilité, le chemin vers mon coeur. L’auteure arrive à mettre des mots sur nos contradictions, nos aspirations et nos hantises. Ayant la vingtaine comme cette jeune auteure, j’ai eu l’impression qu’elle me comprenait parfaitement : elle a mis des mots sur le chaos d’une génération prise en étau entre un passé inhumain et un futur incertain. C’est un livre, c’est un miroir, les deux à la fois.
Le style d’écriture est assez concis, rigoureux : l’auteur fait l’autopsie de ses émotions de manière très rigoureuse. Ses mots, parfois d’une froideur implacable, sont utilisés comme un scalpel sur notre âme analysée et malmenée sans aucune pitié. Mais, malgré ce style très mécanique, l’émotion perce, et à travers des phrases courtes et simples, on ressent tout le bouillonnement, tout le chaos intérieur qu’elle ressent, que nous ressentons.
On ressent dans ce livre tout le poids de l’Histoire, de cette Hisotire qui a tué six millions de juifs, de notre histoire à tout un chacun. Peut-on écrire après la Shoah ? Les années ont passé, oui, mais, est-ce-que cela change quelque chose ? La Shoah reste là, avec son sourire torve, à nous narguer par son horreur même.
Le philosophe Adorno avait évoqué cette impossibilité d’écrire après la Shoah: « Auschwitz a prouvé de façon irréfutable l’échec de la culture », « Toute culture consécutive à Auschwitz, y compris sa critique urgente, n’est qu’un tas d’ordures ».
L’auteure pose ici, sans le dire explicitement, la même question qu’Adorno. Peut-on écrire après la Shoah ? Comment vivre après la Shoah ? Ne serait-il pas plus facile d’oublier ? Pourquoi nous perdons-nous dans les jeux-vidéos, dans les télé-réalités, dans la sur-consommation ? Peut-être car nous ne sommes pas capable d'affronter notre propre reflet ? Voilà ce que se demande la narratrice, Alma.
Le sujet est lourd, le style particulier, avec ce livre, c’est un peu le quitte ou double. Mais il faut le tenter!
Créée
le 18 janv. 2017
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