Au retour des grandes vacances, passées en Espagne avec sa femme Astrid et leurs deux enfants, Thomas quitte le foyer familial. Sans animosité ni rancoeur, sans espérer construire une autre vie ailleurs. Il part, simplement, sans but ni raison, vers les montagnes et les lacs suisses, laissant Astrid dans l’angoisse et le doute.
Alternant les points de vue des deux époux séparés, aussi incertains l’un que l’autre de ce qui les relie encore, Peter Stamm construit un récit qui emprunte les mêmes sentiers escarpés que son héros Thomas, quittant la vallée du quotidien prosaïque pour atteindre, insensiblement, des sommets où se produit l’intangible. Livre sur le deuil, sur ce que l’on projette de soi comme des autres, ou tout simplement sur la nature du désir et du manque : d’une page à la suivante, L’un l’autre est un peu tout ça, insaisissable comme Thomas.