Masao travaille sur l'île de Naoshima, au Japon. Il n'est pas artiste, cette partie de l'île consacrée à l'art contemporain est fréquentée par une population aisée attirée par la réputation qui fait de cette île un sanctuaire. Lui est employé dans une usine où il est ouvrier rectifieur. Après sa journée de travail, ce jour-là, quelle surprise de voir sa fille Harume, qu’il n’a pas revu depuis une dizaine d’année.
Le père et la fille se racontent, sans animosité, et l’on apprend peu à peu ce qui les a séparés.
Si cette lecture s’était faite sans indice sur l’identité de l’auteur, je l’aurai volontiers attribuée à un auteur japonais, tant le ton et l’ambiance nous plongent avec beaucoup de sensibilité dans cette histoire à la fois tendre et cruel, avec un mimétisme du roman japonais assez bluffant. J’ai beaucoup aimé le fond de l’histoire, le décor (souvenir d’un passage au musée Chichu) et l’écriture poétique et douce.