J'ai lu ce roman dix-neuf ans trop tard, il n'a pas aussi bien vieilli que certains des objets qui sont obsessivement détaillés en ses pages — ce livre est pratiquement un catalogue (barbant) de babioles, bibelots et autres brimborions sans âme.
Le protagoniste qui se noie dans cette mare de bagatelles se décrit lui-même comme un homme peu engageant, si bien qu'il n'est jamais sympathique, même quand l'écriture qui traduit ses humeurs se veut plus émouvante. L'autre personnage, une jeune bipolaire (?) prise entre le feu du sexe et celui du crématoire dans lequel elle enfourne des cadavres d'animaux (oui, amoureux des bêtes, soyez prévenus), est tout aussi désagréable. Leur relation est en plus à ce point malsaine que c'en est à dégoûter de l'amour.
Même les pensées de l'auteur sur la mort n'ont pas réussi à m'atteindre : je bataillais trop contre l'ennui pour y prêter attention.