Etonnamment, je lis beaucoup de romans historiques sur les périodes de la première et de la seconde guerre mondiale cette année. Ce n'est pas fait exprès mais c'est un fait intéressant à souligner puisque cela signifie, bien évidemment, que tous n'auront su me charmer.
Malheureusement pour La Brodeuse de Winchester, ce roman n'a pas su faire chavirer mon coeur. L'idée de base est pourtant intéressante et on sent les recherches de Tracy Chevalier sur la broderie mais... Mais voilà, je n'ai ressenti aucune émotion en lisant ce livre. Pire même, j'ai été déçue par le perso principal. Son passé est pourtant un sujet qui devrait émouvoir, elle a vécu la première guerre mondiale, elle y a perdu des êtres chers, elle se retrouve être une de ces femmes qui ne se marieront jamais non pas parce qu'elle est agaçante au point que personne ne la supporte assez pour lui dire "oui" mais bien parce qu'il existe un manque cruel de prétendants en un seul morceau et en bonne santé. Oui mais voilà non merci. Violet apparaît comme une femme froide, elle a du mal à exprimer ses émotions, du mal à exprimer ce qu'elle veut, elle ressent un "vide" au plus profond d'elle qu'elle ne sait pas comment le remplir avant la toute fin du roman et... Bah ce n'est pas que c'est chiant à lire mais je n'ai ressenti aucune étincelle pour elle ou pour sa vie en général.
La vie que j'aurais bien voulu suivre, par contre, aurait été celle de la prof de latin, encore moins expressive que Violet mais qui, pourtant, semble vivre des événements bien plus intéressants que cette dernière.
De plus, la fin du roman m'a fait soupirer de déception. Vraiment, il lui fallait cela pour remplir le vide de sa vie ? Vous êtes certain.e que c'était une obligation ? Moi pas.
D'autres "intrigues" du roman m'ont fait grimacer par leur finalité, ne serait-ce que la dernière rencontre mouvementée avec le fermier puis qui... disparait simplement de la vie de Violet.
En bref, pas du tout convaincue par ce roman, La Chorale des dames de Chilbury m'avait fait bien plus vibrer et ressentir que celui-ci.
On remarquera tout de même la simplicité de la couverture qui change agréablement d'autres beaucoup trop colorées.