Bon, je ne suis pas super fan de Houellebecq, mais je lui reconnais un petit quelque chose qui m'attire à chaque fois. Là, j'ai fait le vide autour de moi, histoire d'arriver vierge (ou presque...) à cette carte !
L'écriture est toujours particulière, on se dit qu'on pourrait au moins faire aussi bien, mais c'est fluide, et assez agréable (enfin ça me convient). Les sycophantes diraient que ça se lit vite (ça, c'est juste pour me la péter et placer “sycophante“).
Après, la mise en abime, Houellebecq qui traite de Houellebecq (en mode panégyrique) dans son roman... Avec un peu de pommade (on n'est jamais si bien servi que par soi-même, finalement !) et quelques sarcasmes.
Alors oui, l'histoire d'amour est bancale, le roman policier est bâclé sur la fin, mais cela participe grandement à un rythme plaisant, rythme qui oscille entre réflexion sociétale et marivaudage, entre réflexions -plus ou moins profondes- et rien... Le tout avec une grande facilité de lecture et un schéma actanciel proche de rien. À partir de là, certains voient dans cette carte la mise en avant du rien, voire un éloge au néant absolu.
Néant que j'ai eu plaisir à appréhender !