The Flesh of the Orchid

Roman de James Hardley Chase paru en France en 1948 dans la Série Noire au numéro 10 qui fait suite à "pas d'orchidée pour Miss Blandish" (numéro 3 dans la Série Noire en 1946). Enfin, une suite … pas vraiment. Car "la chair de l'orchidée" ne fait que reprendre le personnage de Miss Blandish, héritière d'une grande famille, qui fut traumatisée, enfant, par un enlèvement crapuleux et criminel quelques années auparavant au point qu'elle dut être internée pour démence.

Là, le roman démarre, bien après ces évènements sur l'évasion de Miss Carol Blandish, maintenant adulte, de l'hôpital psychiatrique. Carol Blandish est une jeune femme très belle (rousse !) qui possède deux personnalités ; l'une est complètement normale pour laquelle Carol est même d'un naturel aimable et romantique ; l'autre ne survient que lorsque Carol est confrontée à une très vive contrariété ou à une menace. Elle sort alors ses griffes (au sens littéral) et devient très violente. Gare à l'importun …

Le roman de Chase se lit presque d'une traite tant le lecteur prend fait et cause pour Carol Blandish que Chase évidemment nous présente sous le meilleur profil et comme une victime. Comme je l'ai déjà dit dans une autre critique, Chase est un britannique qui n'a pratiquement jamais mis les pieds aux USA, ce qui ne l'empêche pas de situer l'action de tous ses romans aux USA. C'est assez bluffant car on y croirait vraiment jusque dans certains détails comme la description de certains flics, pas bileux, en sur-poids...

Comme dans tout bon roman noir qui se respecte, Carol croise la route de deux vrais méchants, les frères Sullivan, des tueurs à gages qui ont un palmarès de crimes impressionnant. Tellement impressionnant que les flics doutent même de leur existence pensant qu'il s'agit d'un mythe bien pratique pour attribuer les crimes impunis.

Force est de constater que dans ce roman, les hommes n'ont pas vraiment le beau rôle ; en effet, ils sont cupides, violents, lubriques, losers. Tandis que les femmes sont bien plus positives et altruistes. De quoi alimenter en eau bien des moulins. Enfin, ce n'est qu'un roman, bien sûr. La réalité n'est peut-être pas si simple.

En tous cas, fameux roman !