La Chartreuse de Parme par Xangô
Conseiller le Rouge et le Noir avant la Chartreuse, en voilà une idée... Stendhal et moi avons peu de choses en commun, nous ne nous sommes rencontrés que cet été, et pourtant notre histoire est d'ores et déjà celle d'un amour contrarié. Avec le Rouge et le Noir, j'appréciai le talent d'un grand peintre de caractères, de Stendhal comme "celui qui voyait l'ethos" de ses personnages. Personnages qui sont des archétypes, mais dont les moindres pensées sont décrites avec brio. Un grand romancier, sans doute, mais pas un grand roman : le Rouge et le Noir m'a, très vite, profondément ennuyé. Ce supplice était probablement dû au fait que le Rouge se veuille un Roman de société, mais qu'il est avant tout un roman de personnages. Or Julien Sorel n'est pas très intéressant, ses aventures sont redondantes... Au contraire de Fabrice Del Dongo. Car la Chartreuse, c'est l'Italie, c'est la question de l'existence d'un amour "de roman", c'est aussi le panache qu'il faut garder à tout prix. En l'ouvrant, j'ai trouvé un grand roman d'un grand romancier. La Chartreuse est fantastique.