Nous retrouvons pour la septième fois le commandant Servaz. Il est appelé pour un accident de la route entre une voiture et un homme nu à tête de cerf. Ce jeune homme a tenté d’échapper à quelque chose qui le terrifiait, il porte gravé au fer rouge sur le torse le mot « justice ». Le prologue nous plonge tout de suite dans l’ambiance avec cette scène choquante. L’enquête commence et l’auteur ne se prive pas de nous donner tout au long de la lecture son avis sur tel ou tel dérèglement de la société. Un polar certes mais surtout un prétexte pour pointer la déliquescence de notre société. J’avoue que ces « apartés » tombent plus ou moins bien et m’ont dans l’ensemble mises mal à l’aise. La chasse fait appel à la traque, à la poursuite pour capturer, pour tuer. Bientôt on ne sait plus très bien qui est le chasseur et qui est la proie et c’est puissant, lorsque les rôles ont tendance à s’inverser. Une intrigue bien ficelée qui fait ressortir un personnage convaincu de faire le bien alors qu’il apparaît d’une violence et d’une froideur insoutenables. Une enquête dans l’air du temps qui reprend de nombreux faits divers et appuie sur le malaise des policiers face à « l’ensauvagement » de la société. On oscille ainsi constamment entre fiction et réalité et à ce petit jeu ce n’est pas toujours la fiction qui ressort gagnante. L’auteur se sert des ses personnages comme les porteurs des messages qu’il souhaite faire passer et qui il faut bien l’avouer ne sont pas des plus heureux, il nous dresse ainsi un portrait de la Police comme le dernier rempart contre les forces du mal. La ligne de temps du roman est importante car tout se joue sur une semaine Jour 1, etc. On sait donc déjà que tout sera résolu en 7 jours alors forcément, le rythme est rapide, ne chercher pas de temps mort, laissez vous prendre par l’intrigue et profitez. Bonne lecture.
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