Suite et dénouement du tome 1. C'est, plus encore que le premier opus, extrêmement complexe et touffu, avec une multitude d'histoires (les 7 pèlerins, la dirigeante du Retz et le second cybride de J. Keats) et qui s'entrecroisent, non plus cette fois-ci en séquence, mais par bribes. Le tout étant a des degrés divers perçu par l'ensemble des protagonistes, interconnectés par l'internet du futur, qui est lui-même à plusieurs niveaux (infosphère, mégasphère, métaspshère). De fréquents déplacements dans le temps venant en outre corser quelque peu la linéarité du scénario.
Bref, il faut s'accrocher, d'autant que les thématiques abordées sont foisonnantes : théologie et essence divine (Theillard de Chardin), poésie (John Keats), combat galactique, relativité et physique quantique, conscience humaine et intelligence artificielle, pouvoir politique et trahison, condition humaine, souffrance, libre arbitre, amour...impossible d'en donner une liste exhaustive.
En dépit de cette complexité, l'histoire parvient à tenir en haleine : il faut admettre que la fin est plutôt réussie et que le lecteur retombe bon an mal an sur ses pieds. Bon, je ne prétendrai pas avoir parfaitement tout compris, mais j'en dégage tout de même une trame relativement cohérente. Pour sa diversité et l'ambition dont fait preuve Simmons, Hypérion mérite une place dans toute bonne bibliothèque de SF.