Si tu pensais que la fin du monde était un événement brutal et rapide, La Cinquième Saison de N. K. Jemisin est là pour te rappeler qu’un cataclysme peut aussi être une routine… et que l’humanité a un don pour survivre même quand la planète décide de nous secouer comme un cocktail.
Bienvenue sur la Stillness, un continent qui vit sous la menace permanente de catastrophes naturelles dévastatrices. Tremblements de terre, éruptions, saisons d’apocalypse… la seule constante ici, c’est que tout peut basculer en un instant. Certains individus, les orogènes, ont le pouvoir de manipuler ces forces géologiques, mais comme toute personne avec un don un peu trop impressionnant, ils sont craints, persécutés et utilisés. Au milieu du chaos, on suit trois personnages dont les destins s’entrelacent, chacun confronté à une facette de cet univers impitoyable.
Le gros point fort ? L’univers est incroyablement original. Jemisin ne se contente pas de revisiter la fantasy, elle la dynamite et reconstruit tout sur des bases nouvelles. La narration est aussi audacieuse : entre alternance de points de vue et passages à la deuxième personne, elle te force à être actif dans ta lecture.
Le hic ? C’est dense, parfois trop. Les débuts sont déroutants, il faut s’accrocher pour comprendre les mécanismes du monde et les liens entre les personnages. Certains apprécieront ce défi intellectuel, d’autres auront l’impression d’être baladés sans mode d’emploi.
Bref, La Cinquième Saison, c’est une claque créative, un roman qui brise les codes de la fantasy et te fait réfléchir autant qu’il te déroute. Un livre exigeant, parfois frustrant, mais qui récompense les lecteurs patients. Si tu cherches une aventure qui secoue (au propre comme au figuré), prépare-toi… et attache ta ceinture sismique.