Je n'ai pas trop su quoi en penser. J'ai d'abord cru qu'il s'agissait d'une satire contre la peine de mort, l'officier exultant pour sa machine à torture ; puis d'une satire des moralisateurs jusqu’au-boutistes lorsque l'officier, toujours sûr d'être juste et dans son droit, avoue faire exécuter ses victimes sans aucune forme de procès ; puis une satire du christianisme, car l'officier se sacrifie à la Jésus, comme pour racheter ses péchés, et l'on apprend que l'épitaphe de son ancien commandant parle de son retour de chez les morts. Je ne sais comment interpréter la dernière page, lorsque le voyageur s'en va ; est-ce qu'il se pourrait qu'il soit lui aussi une métaphore de Jésus mais qui, cette fois, renierait ses adeptes et s'en irait tout simplement loin de leur fanatisme ?
J'ai trouvé que La Métamorphose était plus claire dans son propos et plus cohérente dans son ensemble. La colonie pénitentiaire est intéressante pour son ambiance anxiogène, son sentiment de menace prégnante, mais son propos est plus confus, comme dans un rêve.