Après le succès de The Hobbit, l'éditeur Allen & Unwin encourage J. R. R. Tolkien a écrire une suite. Celui-ci reprend donc son personnage de Bilbo et commence la rédaction du manuscrit vers la fin de 1937. Après quelques tentatives, il décide de centrer cette suite sur l'anneau découvert par Bilbo lors de son précédent voyage. Au fil des réécritures, l'anneau devient l'Anneau unique, forgé par Sauron. L'histoire se met lentement en place et d'autres Hobbits font leur apparition : Bingo, Frodo et Odo. Ils partent pour Fendeval, dans un récit au ton encore bon enfant, proche de celui de The Hobbit (ton qui subsiste en grande partie dans la version définitive des premiers chapitres du Livre I).
Sur leur route, ils croisent un cavalier entièrement drapé dans un manteau. Après un bref moment d'angoisse, le cavalier se révèle le magicien Gandalf. Mais Tolkien abandonne aussitôt cette idée au profit d'une autre, bien plus sinistre : Bingo et ses compagnons sont désormais poursuivis par des Cavaliers noirs. C’est à ce moment que Tolkien décide que son histoire va prendre un tournant inattendu.
En 1938, Tolkien marque une pause et décide de retravailler les premiers chapitres, ceux qui deviendront le Livre I, c’est à ce moment que Bingo devient Frodo. Cette première partie est longue, trop longue. La présence de certaines scènes, voire même de certains chapitres est largement discutable (pour les connaisseurs, je parle principalement de la partie avec le personnage de Tom Bombadil). On a également une très longue introduction consacrée aux Hobbits. Elle aurait pu être raccourcie d’autant plus que la plume de Tolkien n’est pas ce qu’il y a de plus facile à lire.
À cause de la longueur de l'œuvre, et du temps d’écriture de Tolkien, l’éditeur Allen & Unwin décida d'une publication en trois romans et demanda à Tolkien de chercher un sous-titre pour ce premier roman comprenant deux parties : le Livre I dont je viens de parler et le Livre II.
The Lord of The Rings : The Fellowship of the Ring paraît en Grande-Bretagne le 29 juillet 1954 et aux États-Unis le 21 octobre 1954, tous les exemplaires tirés sont rapidement épuisés.
Le livre II, lui, verra se constituer la Communauté de l’Anneau, les différents peuples de la Terre du Milieu s’alliant puisque des représentants des nains, des elfes et des hommes vont aider les Hobbits dans leur quête. Lieux mythiques, tels la Moria ou la Lothlórien, personnages fameux comme le Fléau de Durin ou Galadriel, un souffle épique emporte le lecteur dans ces pages devenues classiques.
Mais ce qui ajoute encore au plaisir de lecture est la construction de l’univers de Tolkien qui soutient l’ensemble, avec les mentions liées aux déités et personnages passés, les histoires des peuples et des héros, et bien sûr les poèmes et chansons qui parsèment les pages.
Un dernier petit mot pour dire que je déteste la dernière traduction en date, celle où la Communauté de l’Anneau devient la Fraternité de l’Anneau, où Fondcombe devient Fendeval, où Sacquet devient Bessac, où Grand-Pas devient l’Arpenteur, etc…
The Lord of The Rings : The Fellowship of the Ring, premier volet de la trilogie de J. R. R. Tolkien, est une œuvre qui pose les fondations d'un univers riche et complexe. Ce livre nous plonge dans un monde fantastique où l'amitié, le courage, et la lutte contre le mal sont au cœur de l'intrigue. Tolkien y déploie un récit épique avec des personnages profondément attachants et un sens du détail qui immerge totalement le lecteur dans la Terre du Milieu. C’est bien plus qu'une simple introduction : c'est le début d'une quête universelle qui explore la lumière et l'obscurité, la tentation et la vertu, et les choix difficiles qui façonnent le destin.