GJ Arnaud nous propose, dans sa saga fleuve (noir) de 62 tomes (!!!), un monde dans lequel le Soleil a disparu depuis que la Lune a explosé, il y a environ 150 ans, provoquant ainsi une nouvelle ère glaciaire. Depuis, les compagnies ferroviaires ont tout fait pour que le train devienne le seul moyen de locomotion dans ce monde de glace, prenant ainsi un pouvoir incommensurable, jusqu'à diriger les nations et les peuples.
Voici un synopsis particulièrement intéressant et original, qui m'a poussé à me lancer dans la lecture du premier tome de cette série de SF française. Je préfère l'annoncer tout de suite, je n'ai pas fini, j'ai abandonné à la moitié du bouquin. Mais je souhaitais tout de même en expliquer les raisons.
Il y a notamment deux raisons à mon abandon, deux défauts qui m'ont particulièrement agacé au point de me détacher complètement de l'univers.
Premièrement, le manque total de crédibilité des personnages, en particulier des personnages féminins. C'est bien simple, au moment où je me suis arrêté, le personnage principal a rencontré 5 personnages féminins et les 5 ont soit couché avec lui, soit le lui ont proposé, soit lui ont touché l'entre-jambe, soit de promènent complètement ou à moitié nues à baiser avec tout ce qui est membré (et plus c'est gros, mieux c'est). Toutes les femmes de ce livre sont soit nymphomanes, soit très très aguicheuses et fortement attirées par le sexe. Je veux bien que certains personnages puissent avoir ce caractère, mais là c'est trop ! Je ne sais pas pour vous messieurs, mais moi, il ne m'est jamais arrivé de croiser 5 femmes d'affilée qui veulent toutes ardemment coucher avec moi. On dirait que l'auteur a projeté tous ses fantasmes dans son livre. J'attache une grande importance à la crédibilité des personnages, et là on n'y est pas du tout. Au bout d'un moment, ça devient franchement lourd et l'histoire perd toute vraisemblance à mes yeux. J'ajouterais à cela d'autres personnages pas franchement attachants, même le perso principal, ce qui n'aidera pas à rester accroché à l'histoire.
Le deuxième point qui m'a déplu concerne l'écriture. GJ Arnaud a écrit 62 tomes en 12 ans ! Ça fait une moyenne de plus de 5 livres par an, c'est énorme ! Forcément, il ne faut pas s'attendre à une écriture très travaillée et à un livre qui prend son temps. Et là, l'histoire ne prend vraiment pas son temps, ça défile à une vitesse folle. Il se passe quelque chose de différent à chaque paragraphe, de sorte qu'on n'a même pas le temps de comprendre ce qu'on fait à tel endroit qu'on est déjà ailleurs. On croise un nouveau personnage qui va aider le héros, et hop, à la fin du paragraphe de 10 lignes, il disparaît déjà, il a fait ce qu'il avait à faire et notre héros est déjà 200 km plus loin, 3 jours après. Trop souvent, je me suis senti perdu. Mais surtout, l'auteur ne laisse pas le temps de s'attacher à l'univers et aux personnages. On a affaire à un résumé plus qu'autre chose, selon moi.
Je sais que ce livre plaît beaucoup à d'autres personnes, ce n'est là que mon avis, mais il a été impossible pour moi de rentrer dedans tellement ça va vite et rien n'est détaillé, ni de m'intéresser aux personnages tellement ils sont peu attachants et surtout elles sont clichées et peu crédibles. L'univers est pourtant intéressant et les idées sont originales, mais le reste n'est vraiment pas assez inspiré pour me plaire. J'ai donc passé mon tour. Dommage, j'étais intéressé et je voulais vraiment aimer.